Chair humaine contre metal hurlant : la SF a fait du robot notre pire ennemi.
A le car ou ils s’appretent a deferler concernant individu, demontons la machine a fantasmes. Et interrogeons le createur.
« Voyant que sa creature croissait en force et en taille a cause du nom divin dans son front, l’homme se rendit maitre d’elle. Effaca le nom. Et le golem tomba en poussiere. » Notre golem. C’est votre monstre artificiel qui hante des mythes hebraiques. Cet etre de poussiere et d’argile faconne par la main de l’homme qui aurait vole le gant de dieu. Un humanoide. Le premier robot. Selon les legendes populaires, le Maharal de Prague l’aurait cree au XVIe siecle pour defendre des Juifs des Pogroms. En inscrivant le nom de Dieu (EMETH) concernant le front de cette statue de boue, il lui aurait donne la vie et la force de servir la communaute. Mais l’esclave lui echappa. Lachee en rues de Prague, il y sema 1 chaos total, ecrasant sans pitie nos humains qu’il devait proteger. « Notre legende peut etre lue tel la denonciation du risque que a en elle la cybernetique, en fonction de Jacques Faucheux chercheur sur la valeur symbolique des techniques. Elle reactive le mythe de l’apprenti sorcier, (. ) souligne le danger d’une machine autonome et plaide pour une regulation via l’homme. » A l’heure ou des robots fourbissent leurs mecha-membres, dans l’attente de leur avenement imminent, l’ombre du golem resurgit du fond des ages. Et se decoupe sur le mur du futur.
J’ai TACTIQUE DE L’ETHIQUEDepuis un moment, la SF a fera sienne ces peurs millenaristes. Mes premieres machines destructrices apparaissent dans la litterature du XIXe siecle, mais elles ne portent toujours pas le nom de robot.
Il faut attendre 1920 et une piece tcheque visionnaire (R.U.R.) afin que le commentaire soit prononce. Derivee du polonais robota (travailleur) et du tcheque robotnik (l’esclave), l’abreviation est sans equivoque : le robot est votre travailleur servile. Rien Sans compter que qu’un outil. En theorie. Car son cyber-cortex toujours plus evolue, sa conscience embryonnaire, son autonomie grandissante le conduisent fatalement a se revolter contre mon tour qui l’exploite. A defier le maitre. C’est Afin de eviter votre syndrome de Frankenstein et proteger l’humain du metal hurlant, que l’ecrivain Isaac Asimov formalisa des 1942 les trois lois fondamentales d’la robotique dans sa nouvelle Runaround : 1. Un robot ne peut porter atteinte a votre etre humain ni, en restant passif, laisser cet etre humain expose au danger ; 2. Un robot devra obeir a toutes les ordres donnes par des etres humains, sauf si de tels ordres paraissent en contradiction avec la Premiere Loi ; 3. Un robot doit couvrir son existence dans la mesure ou cette protection n’entre pas en contradiction avec la Premiere ou Notre Deuxieme Loi. Un concept si bien ficele, si seduisant que diverses pays songent de des temps a le transposer au monde reel. La Coree surtout qui elabore avec 2007 « une charte ethique de la robotique pour definir et encadrer les roles et fonctions des robots intelligents du futur ». Un peu speed les Coreens ? Manque si vite : dans votre pays a la pointe une technologie, ou l’on se promene a environ 50 mega/seconde l’oreille collee a votre cellphone high-tech, un robot avec menage d’ici 2020 n’a rien du delirium SF. Alors le ministere de l’industrie anticipe : « Mes robots pensants deviendront des compagnons cles de l’homme », assure Park Hye-Young, membre du travail d’la robotique. Toujours en elaboration, votre post s’appuierait sur le corpus d’Asimov pour resoudre la batterie de questions juridiques qui ne tardera nullement a ouvrir le feu : traitement abusif des robots, utilisation illegale d’un robot, phenomene d’addiction a Notre robotique. Et meme mariage entre humains et droides : « Imaginez juste que certaines personnes se mettent a traiter leurs androides tel si c’etait leur copine ! » Aie, robot.
Mais relisons Asimov. En bon scientifique, l’ecrivain a experimente ses h lois au fil de le ?uvre. Verifie un validite. Eprouve leurs limites. Releve leurs contradictions. Pour malgre lui les invalider. Au nom des lois, une intelligence artificielle constatant que l’homme reste un danger pour l’homme (pollution, guerres. ) pourrait nous dechoir, nous dominer, nous detruire concernant le bien de l’humanite sans rien enfreindre de votre qu’on lui a implementees. Inspire des recits d’Asimov, le I, ROBOT d’Alex Proyas devoile le tableau apocalyptique de cette reaction en chaine, l’infernal programmatisme planque derriere la robethique. Deja dans l’ancestral WARGAMES (1983) votre super-ordinateur confondait 1 banal piratage de lyceen avec une attaque sovietique et declenchait directement le feu nucleaire. Pour nous defendre. Notre regulation ethique une machine est-elle vouee aux paradoxes ? « Cela ne s’agit que d’un procede litteraire, tempere Frederic Kaplan chercheur en intelligence artificielle. Il ne va falloir surtout pas prendre ces lois au premier degre. Comme l’indique franchement Asimov dans sa preface a la serie des Robots, ils font a l’origine l’idee de donner au robot une serie de soupapes de securite qui se doit de empecher votre revolte ineluctable que l’on trouve au sein d’ l’integralite des histoires de ce type. » Pour https://besthookupwebsites.net/fr/livelinks-review/ Kaplan, c’est simple : en demontrant l’inadequation des lois, en jouant sur leur mauvaise interpretation, Asimov reactualise bien juste le syndrome de Frankenstein. Quadrature du cercle, again.